Afreximbank
  • Contenu multimédia

  • Images (1)
    • Les Dirigeants Africains Unissent Leurs Forces pour Mobiliser les Investissements et les Financements Africains Nécessaires à la Mise en Œuvre de l’Agenda 2063
  • Tout (1)
Source: Afreximbank |

Les Dirigeants Africains Unissent Leurs Forces pour Mobiliser les Investissements et les Financements Africains Nécessaires à la Mise en Œuvre de l’Agenda 2063

Le dialogue a réaffirmé l’engagement du continent à accélérer le développement économique autonome et durable de l’Afrique

Nous ne pouvons plus continuer à compter sur des mécanismes de financement externes qui ne sont pas alignés sur nos objectifs de développement à long terme

ADDIS-ABEBA, Éthiopie, 27 février 2025/APO Group/ --

En marge de la 38e session ordinaire du Sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, les chefs d'État, de gouvernement et d'entreprise africains se sont réunis pour un petit-déjeuner-présidentiel de dialogue afin de combler les lacunes du continent en matière de financement et d'investissement. L’événement s’est déroulé sous le thème « L’Afrique à l’avant-garde : Mobiliser les investissements et les financements africains pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 ».

Le dialogue, organisé par son Excellence John Dramani Mahama, Président de la République du Ghana et Leader désigné pour les institutions financières de l’Union africaine, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI), a réaffirmé l’engagement du continent à accélérer le développement économique autonome et durable de l’Afrique.

Dans son allocution d’ouverture, le Président Mahama a souligné l’urgence de renforcer l’indépendance financière de l’Afrique par la mobilisation des ressources nationales, le financement concessionnel et les partenariats stratégiques public-privé. « L’Afrique doit exploiter ses propres capacités financières et d’investissement pour concrétiser la vision transformatrice de l’Agenda 2063. Nous ne pouvons plus continuer à compter sur des mécanismes de financement externes qui ne sont pas alignés sur nos objectifs de développement à long terme », a-t-il déclaré.

Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a souligné la nécessité pour les Africains de prendre en charge leur propre développement en changeant les mentalités et en renforçant l'autosuffisance financière.

Elle a déclaré : « L’Africa Club est une étape cruciale pour regarder vers l’intérieur et exploiter notre propre potentiel. Toutefois, nous devons nous concentrer sur quatre priorités clés pour la transformation financière et économique de l’Afrique : Premièrement, renforçons es institutions financières africaines – si nous voulons financer le développement de notre continent, nous devons capitaliser nos propres institutions financières, y compris les banques nationales de développement, en veillant à ce qu’elles disposent des ressources nécessaires pour répondre aux besoins de l’Afrique. Deuxièmement, relevons les défis de la dette pour attirer l’investissement – nous devons nous concentrer sur l’attraction et la rétention de l’investissement, y compris l’investissement direct étranger (IDE), et mettre en œuvre des stratégies coordonnées visant à mobiliser le financement par capitaux propres. Au lieu de compter sur l’aide, l’Afrique devrait promouvoir des partenariats qui canalisent les ressources financières vers les investissements. Troisièmement, tirons parti des ressources nationales – avec plus de 250 milliards de dollars US de fonds de pension sur le continent, nous devons exploiter ces ressources pour le développement. Le renforcement de nos marchés de capitaux, l’intégration des institutions financières africaines et la mise à profit des obligations de la diaspora peuvent considérablement renforcer la résilience financière de l’Afrique. Enfin, stimulons le commerce et la croissance économique – le financement durable dépend de la capacité de l’Afrique à faire croître ses économies, à commercer davantage et à ajouter de la valeur à ses produits. Sans expansion économique, les ressources nécessaires pour combler les déficits de financement resteront hors de portée ».

Prenant la parole au cours du dialogue, S.E. Dr. Monique Nsanzabaganwa, Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine, a souligné l’immense potentiel de l’Afrique et le rôle crucial de la collaboration. « C'est une période passionnante pour l'Afrique, qui a su se renouveler économiquement, politiquement et socialement au cours des dernières années. Seuls les plus pessimistes parieront contre cette nouvelle ère du « temps de l'Afrique » pour sa transformation économique et sociale telle qu'elle est envisagée dans le cadre de l'Agenda 2063 ».

Mme Nsanzabaganwa a exhorté les investisseurs à saisir les opportunités offertes par l'évolution du paysage économique de l'Afrique. « Vous aurez raison d’avoir foi et de croire en l’investissement en Afrique. Le continent est perçu comme la « nouvelle frontière », le « paradis du futur » qui agite la course aux marchés par un nombre croissant d’investisseurs ».

S’exprimant au nom de l’AAMFI, le Professeur Benedict O. Oramah, Président du Conseil d’administration de l’AAMFI et Président d’Afreximbank, a souligné l’importance pour les institutions financières africaines de jouer un rôle de premier plan dans le financement du développement. « L’AAMFI représente la force financière collective de l’Afrique, et grâce à une action coordonnée, nous mobiliserons des ressources à grande échelle pour réaliser l’Agenda 2063 », a-t-il déclaré. Il a en outre souligné le besoin de solidarité financière de l’Afrique dans le règlement de la dette : « Nous avons développé une plateforme qui permettra d’investir conjointement dans des projets ayant un impact pour le continent. Il n’y a aucune raison pour que le pont entre le Congo Brazzaville et le Congo Kinshasa ne soit pas construit, le coût est de seulement 500 millions de dollars US ; il n’y a aucune raison pour que les chemins de fer ne puissent pas être construits à travers l’Afrique, au mieux ils coûtent environ 1 à 2 milliards de dollars US. Nous ne pouvons pas demander une réforme de l'architecture financière internationale en se mettant dans une position précaire, personne ne nous écoutera si l'on nous considère comme de simples mendiants. Nous devons compter sur nos propres institutions et utiliser cette plateforme pour tirer parti de nos ressources individuelles et collectives afin de transformer notre continent. Renforçons notre alliance pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés ».

Le dialogue a réuni un panel de haut niveau composé d'éminentes personnalités et d'experts en finance, à savoir :   Donald Kaberuka, Haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le financement de l'Union et le Fonds pour la paix ; Samaila Zubairu, 1er vice-président de l'AAMFI et Président-directeur général de la Société Financière Africaine (AFC) ; Corneille Karekezi, 2e vice-président de l'AAMFI et Directeur général du groupe et PDG de l'African Reinsurance Corporation ; Ahunna Eziakonwa, Administratrice adjointe et directrice régionale pour l'Afrique du PNUD ;  et S.E.  l’Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l'industrie et aux mines de la Commission de l'Union africaine (CUA).

Les discussions ont porté sur des stratégies innovantes pour mobiliser les capitaux africains, renforcer les institutions financières et tirer parti du rôle des institutions financières multilatérales africaines (AMFI) dans le financement de secteurs de développement critiques tels que les infrastructures, l’industrialisation et le commerce.

L'événement a également été marqué par des annonces d'investissements spéciaux :

  • Le Fonds africain pour la transformation du commerce (ATTF), un guichet de financement concessionnel innovant de 5 milliards de dollars US mis en place par Afreximbank pour fournir des financements concessionnels afin de débloquer de nouvelles opportunités pour les entreprises et les gouvernements africains.

  • Shelter Afrique Development Bank (ShafDB) a introduit le Fonds catalytique de reconstitution des capitaux pour combler le déficit en matière de logement et d’infrastructures urbaines en Afrique, qui serait un déficit de 53 millions d’unités nécessitant 1300 milliards de dollars US. 

  • Le Groupe de la Société Africaine de Réassurance (Africa Re) a annoncé une contribution de 1 million de dollars au Fonds pour la paix de l'Union africaine. En outre, la Société a fait don de 500 000 dollars US à l’Africa CDC pendant la pandémie de COVID-19 et a maintenant autorisé l’utilisation du solde pour les efforts en réponse au Mpox. Le Directeur général du Groupe a en outre déclaré qu’Africa Re s’est engagée à verser 2% de ses bénéfices nets à la Fondation African Re, qui allouera des fonds pour soutenir diverses initiatives à travers le continent, y compris le financement des risques de catastrophe.

  • Le Fonds africain de solidarité (FAA) a établi deux partenariats clés : une ligne de garantie de 320 millions de dollars US pour améliorer l’accès au crédit au logement et une ligne de garantie de 240 millions de dollars US pour soutenir l’autonomisation des femmes et des jeunes, favorisant l’entrepreneuriat dans l’UEMOA.

  • La Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) a lancé l’initiative « Dette contre Fonds Propres » pour soutenir la capitalisation des institutions financières multilatérales africaines en mobilisant des ressources du monde arabe en faveur de l'Afrique subsaharienne. 

Les chefs d'État et de gouvernement africains, notamment les dirigeants de l'Angola, du Nigeria, de la Mauritanie, du Rwanda, de la Zambie, de la Libye, du Kenya, de la Côte d'Ivoire, du Bénin et de la Guinée équatoriale, ont réaffirmé leur engagement à renforcer l'écosystème financier de l'Afrique et à soutenir la croissance des AAMFI en tant qu'instruments clés de la transformation économique.

L’événement s’est terminé par un appel unifié à l’action lancé par Son Excellence l’Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union africaine, aux gouvernements, aux institutions financières et au secteur privé africains pour renforcer la coordination, établir des partenariats stratégiques et accélérer le développement de l’Afrique.

Distribué par APO Group pour Afreximbank.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
communications@aamfi.africa
press@afreximbank.com

À propos du AAMFI :
L’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI) est une alliance d’institutions financières multilatérales africaines (AMFI) détenues et contrôlées par des Africains, qui a été créée pour promouvoir les intérêts de leurs États membres africains dans la finance mondiale et pour défendre le rôle de l’AMFI dans la protection et la promotion de ces intérêts. Le mandat de l’AAMFI est de promouvoir la collaboration, la coopération et la coordination entre ses membres dans la recherche de solutions visant à promouvoir et à soutenir les objectifs de développement économique durable et d’intégration de l’Afrique, conformément aux mandats respectifs des institutions membres et dans le cadre de leurs objectifs de développement.

Les membres fondateurs de l’AAMFI sont la Société Financière Africaine (AFC), la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), le Groupe de la Banque de commerce et de développement (Groupe TDB), la Société Africaine de Réassurance (Africa Re), l’Assurance pour le développement du commerce et de l’investissement en Afrique (ATIDI), Shelter Afrique Development Bank (SHAFDB) et ZEP-RE (PTA Reinsurance Company). La Banque de développement de l’Afrique de l’Est (BAD), le Fonds africain de solidarité (FSA) et le Fonds de développement des exportations (FEDA) sont les derniers membres à adhérer à l’Alliance.

L'Alliance a été lancée en collaboration avec la Commission de l'Union africaine le 17 février 2024 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Les membres de l'AAMFI ont gagné en maturité au cours des dernières décennies, avec un bilan collectif de plus de 70 milliards de dollars US déployés spécifiquement pour combler les lacunes critiques en matière de commerce, d'investissement et de développement sur le continent.