L’Afrique du Sud a réaffirmé son engagement à tirer parti de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en vue de libérer de nouvelles opportunités de croissance pour les entreprises locales et de renforcer l’intégration régionale. Présidant le lancement de la tournée de présentation de l’IATF2025 à Johannesburg (en Afrique du Sud), M. Humphrey Nwugo, Directeur régional (Afrique australe) d’Afreximbank (https://www.Afreximbank.com/), a souligné l’urgence de déployer des actions concrètes. « Le moment est venu de veiller à ce que les secteurs public et privé de l’Afrique du Sud soient non seulement présents, mais aussi stratégiquement positionnés pour saisir les immenses opportunités qui seront offertes par l’IATF2025 ».

M. Nwugo a souligné le rôle central joué par l'Afrique du Sud dans le processus d'intégration du continent, citant ses solides fondements économiques, son dynamisme entrepreneurial et ses capacités institutionnelles, qui la placent en bonne position pour s'intégrer dans les chaînes de valeur africaines.

« Nous sommes ici pour inviter l’Afrique du Sud à prendre les devants. Nous voulons voir le secteur privé du pays s'afficher pleinement à Alger », a-t-il ajouté. La Foire commerciale intra-africaine (IATF2025), qui se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre 2025, s'annonce comme un événement commercial historique et une porte d'entrée vers des perspectives commerciales et d'investissement sans précédent à travers l'Afrique.

E. Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf, a souligné l’importance cruciale de l’IATF 2025, qui se déroule dans un contexte d’instabilité mondiale, de changement climatique et de dynamique commerciale changeante.

« En dépit de ces difficultés, l'Afrique a la capacité de relever les défis, d'accélérer le développement industriel et de concrétiser la vision d'un continent pleinement intégré », a-t-il déclaré.

Il a souligné l’urgence de construire des chaînes de valeur régionales dans des secteurs tels que l’automobile et l’agro-industrie, qui offrent un vaste potentiel de croissance inclusive. Le renforcement de ces écosystèmes interconnectés favorisera le transfert de technologie, diversifiera le commerce intra-africain et créera de nouvelles opportunités pour les petites et moyennes entreprises à travers le continent.

S’exprimant lors de l’événement, Sihle Zikalala, Ministre délégué, en charge des travaux publics et des infrastructures, a souligné la position solide de l’Afrique du Sud pour stimuler l’industrialisation, l’innovation et le développement de la chaîne de valeur régionale.

« L’Afrique du Sud considère la ZLECAf comme une occasion historique d’approfondir les liens économiques avec nos voisins, d’élargir l’accès au marché pour nos biens et services et de promouvoir une croissance inclusive et créatrice d’emplois », a poursuivi le Ministre Zikalala.

«« L'IATF2025 doit être considérée davantage comme un outil stratégique de mise en œuvre, où la politique rencontre la pratique, plutôt que comme un simple marché ». L’Afrique du Sud a un rôle essentiel à jouer dans la réalisation de cette vision, soutenue par l’esprit d’entreprise, la force institutionnelle et un écosystème SMME dynamique. Grâce à des partenariats et à une collaboration entre les secteurs public et privé, nous pouvons développer des infrastructures de classe mondiale à travers l'Afrique, tout en réduisant notre dépendance vis-à-vis des devises étrangères en effectuant nos échanges dans nos propres monnaies », a-t- il ajouté.

S.E. Mme Baleka Mbete, fondatrice de NaLHISA et ancienne vice-présidente de la République d'Afrique du Sud, était également présente.

La tournée de présentation a réuni plus de 350 chefs d’entreprise, décideurs politiques, créatifs et investisseurs, ainsi que des hauts représentants de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), de la Commission de l’Union africaine (CUA) et du Secrétariat de la ZLECAf. Avec comme thème « Tirer parti des chaînes de valeur régionales et continentales : Accélérer l’industrialisation de l’Afrique et la compétitivité mondiale dans le cadre de la ZLECAf », l’événement a mis en lumière des stratégies visant à construire des chaînes d’approvisionnement résilientes et à stimuler le commerce intra-africain.

L’accélération du commerce intra-africain est essentielle pour libérer des opportunités industrielles adaptées aux atouts du continent. Elle réduit la dépendance à l’égard des marchés extérieurs, renforce la résilience économique et permet la création de valeur en Afrique. Lorsque les pays africains intensifient leurs échanges commerciaux entre eux, ils conservent davantage de richesses, créent des emplois de meilleure qualité et favorisent une croissance inclusive grâce aux chaînes de valeur régionales.

Avec la création par la ZLECAf d'un marché unique de 1,4 milliard de personnes, l'Afrique acquiert l'envergure et l'efficacité nécessaires pour être compétitive à l'échelle mondiale. Un marché intérieur plus fort améliore également le pouvoir de négociation du continent dans les négociations internationales, renforce son intégration dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et ouvre la voie à une transformation économique à long terme.

La solide base industrielle, le secteur financier avancé et les infrastructures de classe mondiale de l'Afrique du Sud en font un pilier régional pour la mise en œuvre de la ZLECAf. Selon le South African Revenue Service (SARS) et UN COMTRADE, l'Afrique du Sud a enregistré des exportations de marchandises de 110,5 milliards de dollars US et des importations de 113,2 milliards US de dollars en 2023, ce qui s'est traduit par un déficit commercial modeste de 2,7 milliards de dollars US. Le commerce représentait 65,7 % du PIB (Banque mondiale, 2023), ce qui démontre la profonde intégration de l'Afrique du Sud dans les marchés mondiaux.

Il convient de noter que le commerce intra-africain est resté un atout national. Comme l'indique le rapport 2024 sur le commerce africain d'Afreximbank, l'Afrique du Sud a exporté pour 29,6 milliards de dollars US et importé pour 9,6 milliards de dollars US auprès de ses partenaires africains, les exportations intra-africaines représentant 26,8 % du total des exportations. Des secteurs clés tels que l'automobile, l'agro-industrie et les services financiers en tirent déjà profit et devraient continuer à se développer grâce à l'intégration régionale et à l'expansion de la chaîne de valeur.

Dr Gainmore Zanamwe, Directeur de la Facilitation des échanges et de la Promotion des investissements à Afreximbank, a souligné les efforts en cours pour permettre un commerce intra-africain fluide : « Afreximbank est profondément engagée dans la libération du potentiel industriel et commercial de l’Afrique en construisant des écosystèmes favorables, du financement aux infrastructures et aux normes. Grâce à des plateformes telles que l'Africa Trade Gateway et le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), nous supprimons les obstacles de longue date au commerce intra-africain, permettant aux entreprises d'effectuer des transactions dans les monnaies locales et d'accéder à des informations en temps réel sur les marchés ».

Dr Zanamwe a également souligné le rôle croissant de l’Afrique du Sud et de l’Algérie dans les chaînes de valeur régionales, en particulier dans les secteurs manufacturier et automobile. Il a encouragé les entreprises sud-africaines à participer activement à l'IATF2025, soulignant que plus de 13 milliards de dollars US de contrats EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) avaient été facilités par Afreximbank. Il a également mis en exergue les instruments de financement tels que le Fonds de développement des exportations en Afrique (FEDA), l'Initiative pour l'investissement direct en Afrique et le programme Export Agriculture for Food Security (Exportations agricoles pour la sécurité alimentaire), doté d'un budget de 2 milliards de dollars US.

« L’IATF2025 n'est pas seulement une foire, c'est une passerelle commerciale. Avec plus de 2 000 exposants, 35 000 visiteurs et plus de 140 pays participants, nous prévoyons plus de 44 milliards de dollars d'accords commerciaux et d'investissements. C’est l’occasion pour l’Afrique du Sud de prendre les devants », a-t-il affirmé.

En conclusion, S.E. Ali Achoui, Ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud, a adressé une invitation chaleureuse aux entreprises sud-africaines :

 « Bienvenue en Algérie, un pays qui occupe la troisième place en Afrique en termes de PIB, qui n'a aucune dette extérieure et qui se classe au premier rang en Afrique et dans le monde arabe dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies. Nous sommes fiers d'accueillir l'IATF2025 et nous nous engageons à simplifier les procédures de visa en réduisant les exigences en matière de documentation afin de faciliter l'accès à tous les participants africains ».

Depuis 2018, l'IATF a conclu plus de 100 milliards de dollars US d'accords commerciaux, accueilli plus de 70 000 visiteurs et plus de 4 500 exposants. Elle est ainsi devenue la plateforme commerciale et d'investissement la plus influente d'Afrique.

L'événement comprendra :

• Une exposition professionnelle
• La vitrine Creative Africa Nexus (CANEX) sur la mode, la musique, le cinéma, le sport, la gastronomie, les arts, l'artisanat et la littérature
• Un forum sur le commerce et l'investissement de quatre jours
• Le salon africain de l'automobile
• Journées spéciales pays et célébration de la Journée de l'Afrique globale
• Mise en relation B2B et B2G
• Le programme Youth Start-Up
• Le pôle Afrique de la recherche et de l'innovation
• L’AfSNET pour promouvoir le commerce infranational et les échanges culturels
• L’IATF virtuelle (IATF Virtual)

Pour vous inscrire et en savoir plus, veuillez visiter : https://ACTIF2025.AfreximbankEvents.com